Origine et zone d’élevage

Chèvre rustique à poils longs et aux oreilles tombantes, la chèvre des Pyrénées peuplait traditionnellement toute la chaîne pyrénéenne.

Elle était réputée pour la richesse de son lait et l’aptitude laitière de certaines de ses souches.

Une race qui a failli disparaître

Autrefois présente en petites troupes de 5 ou 6 dans les troupeaux d’ovins, elle constituait, en estive, un apport de lait frais nécessaire pour le berger et ses chiens.

Ce lait était également très consommé en ville, où les chevriers béarnais menaient leurs troupeaux pour vendre directement aux consommateurs le lait fraîchement tiré du pis. En 1900 on comptait ainsi jusqu’à 1500 chèvres des Pyrénées dans les rues de Paris !

Au cours de la deuxième moitié du 20e siècle, les effectifs de chèvres pyrénéennes ont fortement régressé.

Suite à l’exode rural, à l’élimination des chèvres dans les zones forestières, et à la concurrence des races sélectionnées (Alpine, Saanen), la chèvre des Pyrénées était considérée comme quasiment disparue dans les années 80.

Après différentes actions initiées par les Conservatoires régionaux, l’Institut de l’Elevage et l’INRA au début des années 90, les éleveurs se sont structurés en association début 2004.

À ce jour, 4 900 chèvres et 270 boucs sont recensés pour un peu plus de 200 éleveurs répertoriés, et principalement situés dans les départements pyrénéens.

Des systèmes d’élevage extensifs

Les exploitations valorisant la race Chèvre des Pyrénées sont généralement des exploitations traditionnelles situées dans les Pyrénées.

Très économes, ces systèmes valorisent des parcours plus ou moins boisés et des estives et s’appuient sur la rusticité de la race.

La majorité des élevages recensés sont des élevages allaitants, souvent pluriactifs, qui valorisent la race pyrénéenne en commercialisant des chevreaux élevés sous la mère. Mais la chèvre des Pyrénées est également utilisée au sein d’élevages fromagers qui s’appuient sur la vente directe pour valoriser leurs produits. Là aussi, il s’agit de systèmes de semi plein air recherchant l’autonomie fourragère via le pâturage.

Si la production laitière des chèvres pyrénéenne est modeste, son lait riche est intéressant en termes de rendement fromager et donne un fromage particulièrement apprécié des consommateurs.

Programme de conservation

L’association Chèvre des Pyrénées assure la gestion du Livre généalogique de la race et met en œuvre un programme de conservation ainsi qu’un projet de structuration et de développement de filière avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers (Capgènes, Institut de l’élevage, Conservatoires régionaux, collectivités territoriales).

L’objectif est de sauvegarder la race et sa variabilité, tout en permettant aux producteurs de vivre de la chèvre des Pyrénées en activité principale ou dans le cadre d’ateliers de diversification. L’association permet également de faire le lien entre les éleveurs de chèvres des Pyrénées et d’accompagner porteurs de projets et producteurs souhaitant valoriser la race et ses produits.

Effectifs

4 900 chèvres des Pyrénées et 270 boucs pyrénéens en 2020

Qualités

  • Production laitière moyenne par lactation : 100 à 350 kg* en 200 à 290 jours*
  • Quantité de matière protéique : 9.6kg
  • Taux protéique : 25 à 32 g/kg*
  • Taux butyreux : 24 à 44 g/kg*

* Moyennes +/- écart type 2019-2020 issues des résultats du contrôle laitier simplifié (publication Idele, Capgènes, France Conseil Elevage)

Rusticité, adaptation aux parcours accidentés et au climat montagnard

Contact

Association Chèvre des Pyrénées
Chambre d’agriculture de l’Ariège
32 av du Général de Gaulle
09000 Foix
Tél. : 09.54.50.96.33 ou 06.56.67.35.33
chevredespyrenees.org
asso.chevre.pyr@free.fr