Le choix des chèvres à inséminer

Les femelles retenues pour être inséminées doivent être choisies en premier lieu sur des critères physiologiques, avant même d’envisager les aspects génétiques. Les éleveurs adhérents du Contrôle Laitier Officiel disposent à cette fin du Suivi de Reproduction Sélection, sur lequel les femelles les plus aptes à être inséminées sont repérées par la mention IA ou IA+.

Si les femelles IA ou IA+ sont en nombre insuffisant, nous conseillons de compléter le lot par des femelles SN ou SN+ qualifiées. Il est alors important de respecter strictement un intervalle d’un an entre la date prévue d’IA et la date de dernière fécondation.

Il est conseillé d’éviter :

  • Les chèvres en état de pseudogestation

  • Les chèvres adultes non fécondées ou avortées à la campagne de reproduction précédente

  • Les chèvres ayant moins de 170 jours de lactation au début du traitement d’induction de l’oestrus

  • Les chèvres de plus de 5 ans

  • De réaliser plus d’un traitement hormonal par an et par chèvre

  • D’inséminer les chèvres non venues en chaleurs dans les 30 heures après le retrait de l’éponge

L’organisation du chantier d’Insémination et le suivi

Il est important de bien choisir le lieu où sont réalisées les inséminations : à l’abri du soleil, du vent et de la pluie. Une lumière vive est fortement déconseillée

Il faut éviter tout stress des femelles avant, pendant et après l’IA : repérer et regrouper les chèvres à inséminer, inséminer dans le même ordre que les poses d’éponge et travailler au calme. Les changements brutaux d’alimentation dans le mois qui précède et celui qui suit les IA sont à proscrire.

La contention des animaux est un élément important de l’organisation. Une bonne contention permettra de travailler plus facilement, plus confortablement et plus rapidement. Elle limite le stress des animaux et des hommes. Plusieurs moyens de contention existent aujourd’hui : la chaise de contention, le cornadis, et la salle de traite.

Le constat de gestation par échographie 35 jours après l’IA permet de gérer au mieux la reproduction du troupeau en plaçant les femelles non fécondées sur IA, par rapport à la Saillie Naturelle.

Le respect du protocole d’insémination

Il est impératif de respecter la chronologie des opérations du protocole (délais et horaires), ainsi que les doses de produits indiquées.

Il est important de ne pratiquer qu’un seul traitement hormonal d’induction par femelle et par an. De même, les produits doivent être dans de bonnes conditions : éponges à l’abri de la lumière et de l’humidité, PMSG à 4°C (réfrigérateur) et Cloprosténol à l’abri de la lumière.

Seules les femelles détectées en chaleur par le mâle doivent être inséminées. Il est donc recommandé de prévoir 10 à 15% de femelles supplémentaires par lot afin de conserver un nombre suffisant de femelles à inséminer après la détection des chaleurs.

Protocole d’Insémination Animale

La fertilité nationale

La campagne 2022 a marqué un recul de l’IA de 4,4% par rapport à l’an dernier, avec un maintien de la fertilité à 56,9%.

Comme l’an dernier, on observe peu de différences de fertilité en fonction des périodes d’IA, mais l’effet race reste de 5% en faveur de l’alpine.

Avec le déploiement progressif du nouvel outil de saisie de l’IA, les données sont plus vite enregistrées dans la base nationale (11 jours en moyenne) et sont accompagnées des références éjaculats, ce qui nous permettra dans les prochains mois de travailler sur la fertilité à l’éjaculat et non plus sur la fertilité de chaque bouc.

De plus, 132 600 échographies ont été enregistrées dans le système d’information génétique et permettent de vous transmettre des indicateurs de réussite de la reproduction plus rapidement.

L’amélioration des résultats de reproduction reste une de nos préoccupations majeures. Ainsi, l’index fertilité à l’IA est diffusé depuis janvier dans les inventaires génétiques et depuis juin dans l’ensemble du système national d’information génétique SIECL.

Pris en compte dans les accouplements programmés depuis 2 ans, il a été intégré dans l’objectif de sélection (nouvelle formule de l’ICC) en janvier dernier.

L’ensemble des équipes et partenaires Gènes Avenir continuent de se mobiliser pour vous accompagner au quotidien, tout autant sur les projets de recherche d’amélioration et d’innovation qu’autour des protocoles de synchronisation, des logiciels ou du choix du matériel.

Le Groupe Reproduction Caprine

Créé en 1992, le Groupe Reproduction Caprine rassemble les professionnels et les acteurs de la recherche et du développement de la filière caprine autour de la problématique de la reproduction . Présidé par Benoît DENIS et animé par Fabrice BIDAN de l’Institut de l’Elevage, le Groupe Reproduction Caprine est composé de :

Le groupe participe au transfert de connaissances et à la diffusion des techniques et stratégies de reproduction à destination des techniciens et des éleveurs, grâce à l’édition de fiches techniques.

Plus de renseignements sur le site de l’IDELE

Fiches techniques à télécharger ci-dessous :

Ci-dessous, les anciennes Fiches techniques à télécharger :